Diminution des infections par le VIH dues à la COVID-19 ?
Selon les communiqués de presse, le nombre de nouvelles infections par le VIH a massivement diminué cette année. Jusqu’à présent, seules 236 personnes ont été infectées par le VIH. Cela correspond à un tiers de moins qu’à la même période l’année dernière. Les représentants de l’Aide Suisse contre le sida estiment que les mesures de protection contre le Corona ont changé le comportement sexuel des gens.
Ce qui semble plaisant nous rend plutôt sceptiques. Nous savons par de nombreux hommes homosexuels qu’ils ont changé leur comportement sexuel en raison de la pandémie du Coronavirus, et qu’ils ont moins d’aventures sexuelles spontanées. Mais ce ne sont pas ces hommes qui sont les premiers à être infectés par le VIH. Les clubs sont fermés, les voyages sont difficiles – mais les lieux de rencontre en plein air pertinents ont été très populaires. La scène a donc en partie changé. Il y a aussi un autre problème : les personnes ayant un comportement à risque vont elles se faire tester aussi souvent qu’avant ? Dans certains cas, certains sites de tests étaient moins facilement accessibles. Et surtout : moins de diagnostics ne signifie pas automatiquement moins d’infections. En outre, le nombre d’utilisateurs de la PrEP devrait être encore plus élevé que l’année dernière.
Attendons donc de mieux connaître et de comprendre ce qui s’est réellement passé ces derniers mois.
David Haerry / Novembre 2020
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Risque plus élevé de percées vaccinales chez les personnes vivant avec le VIH
Une grande étude américaine[1] confirme que l’infection par COVID-19 est rare chez les personnes entièrement vaccinées, quel que soit leur statut sérologique. Mais l’analyse montre aussi, de manière surprenante, que les personnes séropositives entièrement vaccinées ont environ 40 % de chances en plus d’avoir une percée que les personnes séronégatives. Le nombre de CD4 ou la suppression virale ne semblent pas jouer de rôle.
Le point aveugle de la prévention du VIH chez les personnes FLINT
Depuis janvier 2016, la Commission fédérale pour la santé sexuelle (CFSS) recommande la prophylaxie pré-exposition, ou PrEP, comme protection pour les personnes séronégatives présentant un risque élevé de contracter le VIH. Les hommes ayant des rapports sexuels avec des hommes (HSH) sont particulièrement visés par cette recommandation. Les personnes FLINT à haut risque de VIH se trouvent en revanche en marge de cette méthode de prévention relativement nouvelle. La marginalité féminine dans le discours sur le VIH se reproduit donc également dans le progrès médical autour du VIH/sida et ses campagnes d’information en matière de politique de santé.