Les limitations imposées par l’Office fédéral de santé publique (OFSP) empêchent l’accès aux nouvelles thérapies contre l’hépatite C. Seulement les personnes gravement malades dont le foie est déjà gravement atteint ont la chance d’accéder au traitement. Les problèmes avec les assurances s’accumulent. Certaines caisses ont adopté une politique très restrictive. Nous publions des cas exemplaires qui démontrent les conséquences scandaleuses des limitations d’accès.
Des patients qui ont des problèmes de prise en charge d’une thérapie contre l’hépatite C malgré une urgence documentée sont priés de nous contacter par e-mail : info@positivrat.ch. Nous allons publier ces cas exemplaires sur notre site.
Homme co-infecté à l‘hépatite C et au VIH: Malgré un danger de mort, Concordia refuse la prise en charge et Gilead décline une participation
Le patient vit avec une infection au VIH depuis 30 ans. Cette maladie est traitée avec succès depuis des années. Le patient est très discipliné dans sa prise desmédicaments.
Le patient souffre aussi d’une hépatite C chronique. En 2007 et 2011, deux essais de thérapie à l’interféron & ribavirine on été entrepris, malheureusement sans succès. En 2014, comme conséquence de l’avancement de l’hépatite C, le patient a développé une cirrhose du foie et des varices œsophagiennes.
Pour survivre, le patient doit être traité d’urgence. Etant sans alternative thérapeutique établie, le médecin traitant adresse une demande de prise en charge à l’assurance Concordia. Il aimerait traiter son patient pendant 24 semaines avec Sovaldi plus Daclatasvir, car cette combinaison offre les meilleures chances de guérison. Etant donné que Daclatasvir n’est pas encore homologué en Suisse, cette substance est disponible gratuitement dans un programme d’accès.
L’assurance Concordia prétend que le patient ne remplit pas les conditions établies par l’OFSP pour recevoir la substance Sovaldi et refuse le remboursement. L’assurance se lance dans des calculs spéculatifs concernant les frais de production pour Sovaldi, se basant sur des données financières publiées par le fabricant et offre de ne rembourser au maximum que le 30% du prix fixé par la liste des spécialités LS. Dans des cas de ce genre, il est souvent possible pour les assurances de trouver un accord avec le producteur. Malheureusement, Gilead décline dans ce cas tout compromis avec l’assurance.
Les médecins traitants sont intervenus auprès de Concordia, mais sans succès. Le service juridique de l’hôpital est aussi intervenu de son côté et demande à l’assurance de réévaluer sa décision. Le patient subit les conséquences de l’impasse entre Concordia et Gilead. Il attend une solution avec impatience et craint pour sa vie.
N.B.: Concordia a changé son attitude et soutient la stratégie hépatite C.