«J’ai fait un test de dépistage, et vous?» demandent Fabian Unteregger, médecin et comédien, et Pedro Lenz, écrivain, dans le cadre de la nouvelle campagne d’Hépatite Suisse pour la Journée mondiale contre l’hépatite. Les personnes qui ont eu un risque d’infection devraient faire un test de dépistage. En cas d’infection, elles peuvent ainsi se faire traiter. Fabian Unteregger explique pourquoi il s’investit dans cette campagne: «En tant que médecin, j’ai pu voir à quel point une hépatite virale peut être dangereuse, dit-il. Nous devons en faire plus pour prévenir la cirrhose et le cancer du foie.»
Une grande partie des quelque 80’000 personnes qui vivent avec une hépatite virale chronique dans notre pays ne savent toujours pas qu’elles sont infectées, alors que des médicaments sont disponibles pour prévenir des maladies secondaires sévères telles que les maladies graves du foie et les décès.
A l’occasion de la Journée mondiale contre l’hépatite, Hépatite Suisse souhaite donc attirer l’attention sur l’hépatite virale, les conséquences de l’infection chronique et l’importance du dépistage. Des thérapies antivirales très efficaces contre l’hépatite C sont disponibles pour tous les patients depuis octobre 2017. Ceci après que l’OFSP a rationné les médicaments en raison des prix élevés. Grâce à cette percée, tous les patients souffrant de la maladie chronique peuvent maintenant bénéficier des thérapies. Les taux de guérison sont très élevés avec plus de 95%.
Mais cela ne fonctionne que si les gens sont diagnostiqués. Cependant, en raison de l’évolution insidieuse de la maladie, une infection passe souvent inaperçue. Pour cette raison, toutes les personnes qui ont été confrontées à une situation à risque dans le passé devraient passer un test. En outre, le réseau Stratégie hépatite suisse recommande à toutes les personnes nées entre 1950 et 1985 de faire un test de dépistage de l’hépatite C une fois dans leur vie. Ces groupes d’âge représentent les deux tiers des personnes touchées.
Les risques d’infection par l’hépatite sont la consommation de drogues, la réception de produits sanguins avant 1990 ou le manque d’hygiène lors de tatouages et de piercings. L’hépatite B peut également être transmise sexuellement.
Hépatite Suisse et le réseau Stratégie hépatite suisse poursuivent l’objectif d’éliminer l’hépatite virale d’ici 2030. Mais cela ne fonctionnera que si un plus grand nombre de personnes sont testées, diagnostiquées et traitées.
La campagne «J’ai fait un test de dépistage, et vous?» est annoncée avec des dépliants et des affiches dans les centres de traitement, les cabinets médicaux et les laboratoires. Des vidéos avec des témoignages de personnes affectées attirent l’attention des gens sur le test de risque et la possibilité de thérapies.
La campagne est soutenue par Laborgemeinschaft 1 et medica. Elle est réalisée en collaboration avec Patientube, l’Association Hépatite C Suisse et le Conseil Positif.
Plus d’informations sur la campagne et téléchargements sur https://www.hepatitis-schweiz.ch/fr/journee-mondiale-contre-lhepatite