Tel patient décède à cause d’une reconnaissance trop tardive de sa maladie. Tel autre souffre d’une cirrhose du foie avancée et attend un traitement depuis bientôt un an. Les caisses-maladie refusent des thérapies pouvant sauver des vies sur la base d’arguments fallacieux et illégaux – c’est l’échec du système de santé suisse.

Malgré cela, le Dr Koch de l’Office fédéral pour la santé publique affirme dans la presse et à la radio que tous les patients nécessitant un traitement le reçoivent. Les nombreuses personnes désespérées qui nous contactent sans arrêt font pourtant une toute autre expérience.

Tanja Klein nous a contactés après l’émission «10 vor 10» du 24 janvier 2017, incapable de laisser passer les mensonges répandus par l’Office fédéral. Son destin nous a bouleversés. Mr Klein est décédé en l’espace de quelques mois: diagnostiqué trop tard, aucune aide n’était plus possible. Si nous avions une stratégie de lutte contre l’hépatite, comme nous le réclamons depuis des années, cette tragédie aurait certainement été évitable.

Certaines caisses-maladie font leur maximum pour ne pas prendre en charge de traitement anti-hépatite, susceptible pourtant de sauver la vie des patients. Cette newsletter en rapporte un exemple particulièrement douloureux. Depuis 10 mois, la caisse Atupri refuse catégoriquement de prendre en charge le traitement d’un patient souffrant d’une cirrhose de stade 4. Ce patient craint pour sa vie, son médecin lutte et se heurte à un mur. Tout cela est criminel.

Pendant que les patients se battent pour leur vie, l’administration temporise et reporte. L’office fédéral responsable bafoue allègrement la loi sur l’assurance maladie. Combien de patients suisses souffrant d’hépatite C doivent encore mourir, combien doivent encore souffrir dans l’attente d’une thérapie? Nous exigeons à présent qu’il soit mis fin à cet indigne jeu du chat et de la souris, qui se fait aux dépens du patient!

 

David Haerry, Dani Horowitz / Mars 2017