En mai 2018, la mort de Coire fait la une des journaux. La caisse d’assurance-maladie du patient séropositif décédé à l’hôpital cantonal de Coire avait refusé de prendre en charge les médicaments du patient parce qu’il était sur la liste noire du canton des Grisons. La Commission fédérale pour la santé sexuelle (EKSG) a réagi en déclarant que le traitement du VIH était un traitement d’urgence. Les Grisons et d’autres cantons ont aboli cles listes qui tuent. Malgré tous les efforts : Les problèmes persistent.

A la mi-juin, nous avons été contactés par le service social de l’hôpital universitaire de Zurich. Ils ont eu des problèmes avec des patients séropositifs de Saint-Gall et de Schaffhouse qui étaient sur liste noire. Les services sociaux ont également écrit qu’il ne s’agissait pas de cas isolés et qu’ils souhaitaient une décision de la Cour fédérale.

Nous avons associé le service social à l’avis juridique de l’Association suisse de lutte contre le sida (ASS). Les listes noires sont aussi apparemment de plus en plus souvent également un problème auprès de l’Aide Sida Suisse. Il s’est avéré que l’hôpital de Zurich avait oublié de déclarer les demandes auprès des caisses d’assurance-maladie comme traitement d’urgence. Cela doit être fait par le praticien, l’évaluation ne doit pas être laissée à la compagnie d’assurance maladie.

Le cabaret bureaucratique des caisses d’assurance-maladie, cependant, a encore fait quelques sauts périlleux. Lorsque les services sociaux de l’hôpital universitaire ont exigé un ordre de refus de la part des caisses d’assurance maladie, tous deux ont soudainement affirmé qu’ils ne refuseraient pas du tout la thérapie. Le service social voulait également obtenir une confirmation écrite des caisses d’assurance maladie à cet effet. Les caisses d’assurance maladie ont alors exigé une demande des services sociaux en ce qui concerne les soins d’urgence. Nous supposons que les patients vont maintenant recevoir leur thérapie.

L’Association Hépatite C Suisse est aussi souvent confrontée à des listes noires. Il est étonnant que d’autres organisations de santé n’aient apparemment aucun problème avec les listes noires. Les personnes atteintes du VIH ou de l’hépatite C sont particulièrement souvent touchées, ou les patients ayant d’autres diagnostics ne le signalent pas.

Nous exigeons l’abolition complète de ces listes. Ils ne résolvent pas les problèmes, mais en créent de nouveaux. Et ils sont indignes de notre pays.


David Haerry / Juillet 2019